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Novembre 2017, par Sophie

Tupungato

Volontariat à la Finca Gottardini

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Nous avons passé 2 semaines en volontariat à Tupungato, une ville à 1h30 de bus de Mendoza. Nous nous trouvons dans la plus célèbre région viticole du pays, nous continuons donc notre tourisme de dégustation des vins Argentins :).

 

Nous sommes accueillis par notre hôte, Orlando, un homme extraordinaire de soixante ans qui a un amour inconditionnel de sa région, de la terre, de la nature, et qui est un insatiable compteur d'histoires !!

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Orlando met à disposition une maison rien que pour les bénévoles au cœur de sa finca, avec vue sur la plus haute chaîne des montagnes des Andes... et surtout un havre de paix au milieu de la nature ! Un petit goût de paradis :)

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Nous avons l'impression que le temps s'est arrêté dans cette vieille petite maison, sans internet, un peu à l'écart de la ville, et il faudra même faire un feu de bois pour avoir de l'eau chaude :)

Nous aurons la maison pour nous seuls pendant quelques jours, avant qu'un jeune brésilien de 20 ans, Vini, nous rejoigne.

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Le cadre est très agréable, au milieu des potagers, des champs et des milliers d'arbres fruitiers, et tout ça en culture organique sans pesticide, ce qui est chose très rare dans ce pays adepte du chimique et des OGM...

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Orlando cultive les noix (1800 arbres tout de même!) et les cerises (4 hectares) pour la vente , possède quelques vignes, et cultive pour sa famille des salades, tomates, aubergines, haricots, courgettes, cerises, abricots, pèches, etc.

Nous n'étions pas à la période phare de l'année pour la récolte, le travail était donc plutôt tranquille (ce n'était pas pour nous déplaire :)).

 

Nous avons planté beaucoup de légumes, désherbé, arrosé le potager, coupé des arbres, brûlé du bois, fait de la peinture, Adri a rafistolé une table et fait un coin composte, et on s'est occupé des 3 chiens de la maison (Gordito, Pachic, et Coquina). Une petite vie à la campagne bien agréable.

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Nos journées étaient ponctuées des visites d'Orlando et de ses histoires sur le vin de Tupungato, la façon de prendre soin d'un potager et de respecter la nature, sur Monsanto, et sur les très nombreux volontaires qui sont restés à sa Finca venus de partout dans le monde.

Les semences de haricots (roses), qui ont poussés très très vite en une semaine !

Nous avions le temps de cuisiner, de manger les haricots du potager, et panne de gaz oblige, d'improviser un feu de bois pour pouvoir cuisiner, à l'ancienne ! Adri se fera d'ailleurs plaisir dans la coupe du bois à la machette.

Orlando nous a conseillé plein d'activités à faire dans la région, comme une petite randonnée d'une demi-journée pour aller au Cristo Rey, immense statute du Christ. Nous sommes partis un peu tard, et avons dû faire fonctionner nos pouces pour le trajet du retour ! Heureusement pour nous, les argentins prennent très facilement les auto-stoppeurs à l'arrière de leur pick-up (et propose même de l'eau, voir de l'argent pour prendre un taxi pour le reste du trajet !).

Tupungato, la région des grands vins !

 

Dans la vallée de Tupungato se cultive un vin de haute qualité, du fait du climat très ensoleillé, de son altitude (1300m), de l'eau qui arrive directement des montagnes andines, de l'écart de température de 10 degrés entre le jour et la nuit (un des secrets des meilleurs vins) et de la pureté de l'air.

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La région est tellement réputée auprès des œnologues, qu'ils sont nombreux à posséder un vignoble à Tupungato, comme Michel Rolland, le numéro un mondial (cocorico), ou encore le domaine Chandon, ou Bousquet.

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Et même Bono, le chanteur de U2 possède un vignoble ici (Tupungato Winelands, géré par un des meilleurs œnologue au monde, Matías Michelini), vignoble que nous visiterons, grâce au grand réseau d'Orlando, notre hôte ! Nous louperons la visite de Bono venu 2 semaines avant notre arrivée... Adri a failli avoir une attaque en l'apprenant !

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Nous irons visiter la bodega de Jean Bousquet, un français venu s'implanter dans la région. Le vignoble a une vue imprenable sur les montagnes.

Dans le monde des Gauchos !

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Juste en face de la Finca, des courses de chevaux ont lieu les dimanches, et tous les "Gauchos" des environs s'y réunissent pour parier sur les meilleurs cheveux ! Le "Gaucho" est très typique de la culture argentine, il représente le gardien des troupeaux dans la pampa, et dresseur de chevaux. Il est très remarquable à ses vêtements ! L'ambiance est géniale, et conviviale, un poil machiste !

Un asado pour clôturer notre volontariat

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Nous avons tellement adoré notre étape à Tupungato et apprécié le temps qu'Orlando nous a consacré, sa gentillesse, que nous souhaitions l'inviter à la Finca pour un asado avec sa femme, le temps de passer un dernier moment convivial en sa compagnie.

hauts sommets andins

Randonnée au milieu des plus hauts sommets andins

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Quand Orlando nous a dit que nous nous trouvions à une trentaine de kilomètres des plus hautes montagnes des Andes, il n'en fallait pas plus pour que nous sautions dans nos chaussures de trek pour partir à l'assaut des montagnes !

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La région possède de nombreux sommets à 6000m d'altitude, dont le Tupungato à 6635m, et l'Acacongua à 6962m, la plus haute montagne du continent Américain.

 

Nous sommes partis pour une randonnée de 2 jours, et nous avons emmené notre très jeune compagnon brésilien pour son baptême de trek en montagne (et oui il n'y a pas de montagne au Brésil). Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a été servi pour sa première virée en montagne entre le froid, une nuit en refuge dans un lit en fer sans matelas, son manque d'équipement, sa chute dans la rivière, 45km de marche le 2ème jour et du stop sous la pluie pendant plus d'une heure pour le retour... on ne s'est pas ennuyé !!

 

Le trek démarre de Manzano Historico (à 35km de Tupungato). Nous ferons (difficilement) du stop pour rejoindre l'entrée de la réserve. Entre l'entrée et le refuge Scaravelli où nous passerons la nuit, il y a 22km (notre hôte nous ayant indiqué 12km, il manque donc 10km à notre estimation !!), heureusement le gentil couple argentin qui nous a pris en stop nous dépose à 10km de l'entrée, ouf !

Après une nuit bien fraiche, nous attaquerons la montée dans la Quebrada Manantiales, pour arriver, après 10km à un cirque de montagnes, avec une vue magnifique sur des sommets enneigés. Par ce même trajet il est possible de rejoindre en randonnée le Chili ! Là encore notre hôte avait oublié une petite paire d'heure !!

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Compte-tenu d'un brouillard persistant, nous décidons de tenter de rentrer le soir même à Tupungato (à 35km de l'entrée du parc), nous ferons finalement 45km de marche dans la même journée (un record pour nous), nous ne croiserons aucune voiture pour nous déposer à l'entrée du parc ! Heureusement nous croiserons en chemin un groupe de pêcheurs qui nous propose de nous ramener à Tupungato après leur partie de pêche ! La seule voiture que nous verrons partir dans notre direction, on peut dire que nous sommes chanceux sur ce coup là !

periple en stop

Périple en stop de 400 km entre Cafayate et La Rioja

 

Après notre séjour à Cafayate, nous avions 3 semaines avant notre volontariat à  Tupungato, nous avons donc décidés d’entamer un périple en stop (pour une distance de 1000km...).

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En Argentine, les distances sont tellement énormes que le bus peut vite devenir monotone. Avec le stop, le moins que l'on puisse dire c'est que l'on ne s'ennuie jamais !! Mais ça demande beaucoup d'énergie...

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Nous ferons 2 jours de stop, 420km avec 6 voitures et 1 camion !

En partant de Cafayate, la première voiture à nous prendre, sont 2 français ! Ils nous emmènent à Quilmes, où il y a des ruines à visiter. Le courant passe bien, nous visiterons les ruines ensemble (non prévu à notre programme !). Une deuxième voiture de français nous prendra (décidément !) pour nous dépanner d'à peine 1km, mais nous passerons bien plus de temps à papoter avec eux sur le bord de la route :).

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Un étudiant argentin nous dépannera ensuite d'une quinzaine de kilomètres.

Nous ferons la connaissance de Sebastian et son camion !! Première fois que nous montions dans un camion ! Super rencontre, il nous emmène pendant 1h dans son camion, Adrien chantera une petite chanson à la charango, que Sebastian filmera et enverra à ses amis. Adri a des fans maintenant ! Grosse coïncidence, nous recroiserons Sebastian le lendemain, et il nous reprendra en stop pour plus d'une heure encore.

Après 2 autres voitures, un couple argentin (Ramon et Ramona, sans commentaire !), et un papy qui travaille à Peugeot et qui se prend pour un pilote de formule 1, nous rencontrons un évangéliste et sa femme de 10 ans de moins qui nous dépose à Chumbicha, la capitale de la mandarine (ça ne s'invente pas...) après un discours un peu bizarre de plus d'une heure sur la bible. Et là c'est le drame ! Notre prochaine étape se trouve à 90km de là, nous ne trouvons aucune voiture et la nuit tombe...

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Nous nous résignons donc à chercher un logement dans ce charmant trou paumé... et tombons sur la seule et unique hostale de ce village, tenue par un papy de plus de 80 ans qui semble perdre un peu la boule (et ses vêtements aussi a priori, car il nous accueille en short/caleçon !). Nous dormirons dans l'endroit le plus miteux qu'il m'est été donné de voir, en compagnie d'une famille de 10, avec des parents alcooliques qui laissent leurs enfants regarder la télé jusqu'à 3h du matin.

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Autant dire que le lendemain, dès que l'on a vu un bus on est tout de suite monté dedans !! Cette aventure en stop restera pour nous mémorable et aussi une expérience extrêmement fatigante :)

Le reste du trajet jusqu'à Tupungato, nous le ferons en bus ! Nous tenterons de nous reposer 2 nuits à San Juan, en vain ! Les argentins ont un sens aigüe  de la vie nocturne...

 

Nous tomberons d'épuisement à Mendoza, où nous passerons 4 jours. Nous serons littéralement allergiques à cette ville, nous serons pris d'une poussée d'allergie au pollen qui aura raison de nos dernières forces ! Dommage, cette ville est magnifique et très dynamique. Nous serons également rejetés par la ville, avec ses hostals pleines pour le week-end, ce qui nous obligera à changer 3 fois de lieux (pour 4 nuits !).

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Après cette étape quelque peu épuisante, nous aurons rechargé les batteries à Tupungato dans notre petit havre de paix !

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