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Lebu

Février 2018, par Adrien

Volontariat

L'arrière pays du dôme

 

En route vers notre premier volontariat chilien à Lebu,  Ce premier volontariat s'est fait désirer, nous sommes en plein été chilien, et beaucoup de volontariats sont déjà bookés !Nous voici vers un projet annoncé de permaculture ! Lol, nous verrons rapidement que notre hôte Fernando a "un peu" exagéré !

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Nous découvrons, Fernando, sa femme Annie, sa fille Amanda et son fils Thomas. Également présentesLena et Antonia deux jeunes volontaires germaniques. Sans oublier Diego, un chilien de la région, hébergé  gratuitement par Fernando en échange d'un peu d'aide. Ça en fait du volontaire !!

Ah il ne faut pas oublier un second Diego qui vient le dimanche pour aider Fernando aussi ! Mais pourquoi tant de volontaires ? Il doit y avoir un travail de fou ! Pas du tout...

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Fernando, psycholoque de métier a hérité d'un terrain il y a 3 ans, et a choisi d'y faire construire des dômes !!

 Un dôme pour y habiter et un autre pour organiser d'hypothétiques évènements... Le résultat est plutôt bien réalisé, mais Fernando n'est pas un auto-didacte... son niveau d'implication dans la construction se limite au porte-monnaie ! Philosophie qui sera une ligne directrice de notre travail dans ce volontariat !

A table

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La différence notable avec nos volontariats argentins, est que dans ce volontariat ci nous serons intégralement nourris, matins, midis, soirs et weekends, avec en plus un approvisionnement régulier de bières... Fernando est un être assez particulier, mais généreux !

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Nous partagerons en compagnie de sa famille et de ses amis plusieurs parillas fort savoureuses ! Dans cette aventure n'oublions pas le compagnon canin Canito, les 4 chatons, les poulets, et les lapins fraîchement achetés pour être destinés à être mangés par Fernando... sauf que ce sont des lapins nains domestiques, on ne fait pas du pâté avec ça Fernando !! ;-)

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Le midi, nous cuisinons nos almuerzos avec Lena et Antonia. quant au diner, chez les chiliens nous voilà désormais initiés à la "once" une espèce de quatre heure qui fait office de diner. En gros du pain avec du fromage. Un peu tristounet, c'est pourquoi nous l’égaierons un peu avec des fruits et légumes. A noter que Fernando n'aime pas les fruits et légumes...

C'est mal barré pour la permaculture et l'auto-suffisance dans le futur potager... (quel potager d'ailleurs ?)

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Construction de toilettes sèches, douche et panneau solaire !

 

Après une journée à tondre la pelouse Fernando nous parle de son projet concret de désherbage d'un immense champ et d'un projet abstrait de toilettes sèches, de panneau solaire  et d'une douche. Nous sautons sur l'occasion ! Nous souhaitons construire tout cela !

Sophie est un peu réticente...depuis quand on sait faire ça...? Ah oui,...bon on verra bien ! On sait à peu près quels types de clous mettre depuis notre dernier volontariat ! Et puis c'est ça ou le désherbage !

 

Nous serons seuls à mener le projet, bénéficiant d'une confiance absolue (et aveugle) de Fernando, qui travaille toute la semaine à Lebu et est absent donc toute la journée. Nous lui ferons une liste des matériaux à acheter. Allez, tiens, une première liste au pifomètre !

 

Et le lendemain c'est parti ! Le camion de livraison nous apporte clous et planches. Nous démarrons les poteaux. Fondations d'1m sous terre. Bah oui quand on n'y connaît pas grand chose on creuse profond dans le doute ! Et pour éviter que le bois pourrisse, un peu d'essence usagée écologique sur la partie enterrée (...).


Et hop ! Pour nous permettre de clouer les poutres, un petit coup de tronçonneuse bienvenu du voisin Nicolas, un sacré bonhomme fort sympathique avec un rire digne de Bourvil !
 

Notre compagnon volontaire Diego est d'une redoutable efficacité !

Maniant le marteau et la scie circulaire à perfection, nous voilà presque avec un toit et une porte.
 

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Et on enchaine sur les murs et le plancher. Avec une touche artistique de jaune en écho aux dômes cosmiques de ce lieu.

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Sophie, très attentive aux prouesses de Diego, dispose désormais d'un nouveau jouet, la scie circulaire !

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Dans le milieu du bâtiment il y a également des règles à respecter, nous prenons, conformément à la loi en vigueur, l'apéro en fin chantier.
 


Nous imaginons un panneau solaire : 60 mètres de tuyau noir enroulé sous des vitrages de récupération.
Le temps nous manquera finalement pour réaliser la connexion depuis le réseau d'eau potable et le tester.

Notre équipe n'est cependant pas peu fière du résultat : en une douzaine d'après midi nous avons construit une douche, une toilette sèche, un panneau solaire, décoration et ameublement compris !

 



Au bout de 15 jours, Fernando vient finalement voir notre travail... ah oui, on avait oublié de dire qu'il ne s'intéressait pas vraiment à ce qu'on faisait chez lui en fait ! Mais pour la photo il est là !

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En tout cas, bien que nous ayons réalisé un projet pour un homme pas très concerné, nous avons appris à concrétiser nos idées. Et il ne faut surtout pas dire  :

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que le plancher était beaucoup trop haut la 1ère fois (on a refait toutes les fondations 30 cm plus bas)

que les gonds de la porte étaient montés dans le mauvais sens

que le trou pour l'évacuation des toilettes sèches a dû être scié après la pose du plancher

que le trou du siège des toilettes sèches a dû être fait après la fixation du siège au plancher

que le tuyau du panneau solaire a dû être fixé une seconde fois

etc.

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bref on apprend aussi de nos erreurs !!
 

Environnement et eucalyptus
 

Parmis les grands problèmes environnementaux de la région, il existe aujourd’hui une loi élaborée sous Pinochet qui interdit de planter d'autres arbres que l’eucalyptus et le pin, et de les couper sans les replanter derrière. Le pin et l'eucalyptus étant des bois qui poussent très rapidement.

Ceci afin de favoriser les intérêts économiques des grandes familles chiliennes qui contrôlent chacune des pans entiers de l'économie.

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Depuis cette politique, le pin mais surtout l'eucalyptuys ont remplacés les forêts natives, ont appauvris drastiquement les sols, et la ressource en eau a pratiquement disparue. L'eucalyptus étant une espèce extrêmement gourmande en ressources.

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Il est légalement impossible de remplacer une forêt d’eucalyptus ou de pins par une exploitation maraîchère ou agricole.
 

Lebu

Terremotos

 

Au cours de notre séjour chez Fernando, nous aurons l'occasion d'être survolés quotidiennement ou presque par des canadairs, dus aux incendies fréquents dans cet endroit très sèc et très venteux. Lebu étant surnommée la ville du vent ! Et nous qui pensions en avoir fini avec le vent patagonien ! Que nenni !

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Les tremblements de terre au Chili sont parmi les plus fréquents et les violents du monde. Nous aurons en deux semaines l'occasion de ressentir deux fois des petites secousses.

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Lebu est une ancienne ville minière, et dont l’économie s'est exclusivement reconvertie vers la pêche, en faisant le premier port de pêche artisanal du pays.

Au niveau de la jetée du port, nous avons pu voir la colonie de lobos marinos de très près !

 

La plage de Lebu est restée très sauvage, se baigner relève de l'exploit au vu de la température de l'eau ! On y trempera seulement un orteil.
 

Notre compagnon Diego, qui travaille au sein des activités culturelles de la ville, nous fera partager les bons plans de free tours en bateau et en bus à la découverte de la ville.

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Nous aurons également l'opportunité de profiter des nombreux évènements organisés sur la place du village : concerts, stands gastronomiques.

Bien entendu, nous n'oublierons pas de goûter les deux immanquables breuvages de la région :

 

Le terremoto (ou "le tremblement de terre") : A base de vin blanc dans lequel on ajoute de la glace à l'ananas et de la grenadine. D'après notre ami Diego, après avoir bu le terremoto, tu ressens la secousse quand tu te lèves ! D'où le nom ! Et attention aux répliques !

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Le mote con huesillo : Une boisson sans alcool à base de blé cuit et de pêche.

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