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Volontariats

crystal waters

Mai 2018, par Sophie

Chez Po Mei !

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Arrivée à l'éco village

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Nous arrivons à Crystal Waters en stop depuis Wondai, notre précédent volontariat. Il nous aura fallu 7 voitures pour arriver à destination !

Nous découvrons Crystal Waters, le village de hippies comme disent les gens du coin. Ce village existe depuis 30 ans.

 

Nous serons accueillis par 3 wallabies avec leurs bébés dans la poche, trop mignons ! Les kangourous et wallabies ici ne sont pas du tout farouches, ils sont partout et vivent dans le village et dans les jardins des maisons. Il est interdit d'avoir un chat ou un chien pour que préserver la faune ! Et c'est magique, il y a aussi environ 90 espèces d'oiseaux, et d'autres animaux que l'on ne veut pas voir, mais que l'on voit quand même...

Et oui, l'Australie, ce n'est pas que les grosses peluches mignonnes, mais c'est aussi, les grosses araignées et les serpents....

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Nous arrivons chez Po Mei, une femme étonnante née en Bolivie de parents Chinois, élevée au Brésil et en Australie depuis plus de 15 ans. Elle a un terrain magnifique et vit dans un bus aménagé. Nous, nous logeons dans une caravane agrandie.

Po Mei est un gros coup de cœur parmi les nombreuses rencontres que nous avons eu depuis le début de notre voyage, nos longues discussions à refaire le monde vont nous manquer !

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Réveil matinal pour la power hour !

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Po Mei nous fait travailler...tôt. Elle a une tradition, démarrer la journée en travaillant en douceur une petite heure pour réveiller le corps avant de prendre son petit déjeuner. Tôt, c'est 7h... Nous faisons donc nos réveils matinaux pour dire bonjour à la nature, aux arbres, aux plantes, au soleil et aux animaux !!

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Nous cuisinons certains matins nos petits déjeuners au feu de bois, des "french toasts" comme elle dit, en français il s'agit plutôt de "pain perdu'.

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Atelier machette & bananes

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Nous travaillons les premiers matins dans le potager de Po Mei, où elle a planté des citrouilles, des herbes, des choux, des fruits de la passion, des patates douces, des "chokos" (le nom français : chayote), des caramboles (starfruit), etc. Et des bananes !! Et un matin, Adrien tombe sur une grappe bien mûre, prête à être mangée. Mais voilà, pour mériter ces bananes, il faudra couper le tronc ! Et oui, une fois que l'arbre a donné une grappe, il faut le couper, pour que les autres bananiers autour puissent à leur tour avoir des fruits. Nous nous en donnerons à cœur joie !

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Atelier sciage de bambous

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Nous avons également la mission de couper les bambous qui sont à côté de la caravane où nous habitons. Ce boulot n'était pas des plus "easy" !! Ils étaient hauts de 15 mètres, la maison devait rester en un seul morceau, et nous apprendrons par cette expérience que le bambou, c'est dur à couper !! Armés de nos scies nous couperons une cinquantaine de bambous. Il y a beaucoup d'espèces différentes de bambous, mais celle-ci s'étend très facilement, et on peut vite se retrouver enfouit sous une forêt !! Et le bambou boit toute l'eau du terrain, et ça c'est mauvais pour les arbres fruitiers alentours.

Après cette expérience, nous sommes à peu près certains de ne jamais en planter chez nous :).

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Petits travaux au cottage et travaux dans le potager

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Nous travaillons aussi dans la préparation intérieur du cottage qu'elle a construit pour mettre en location Airbnb. Et dans le potager, nous passerons autant de temps à écouter Po Mei sur ses connaissances sur son expérience en permaculture, et ses connaissances en plantes et légumes, qu'à désherber.

 

En permaculture, nous désherbons et nous laissons les herbes au même endroit sur la terre pour la recouvrir et pour la nourrir. Elle a également un système de compost de feignant ingénieux, qui consiste à avoir un container avec des trous au sol qu'elle met à des endroits stratégiques (un arbre ou des endroits du potager qui souffrent un peu) et le liquide créé par le compost va directement dans le sol... malin !!

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Elle nous parle également de l'agriculture biodynamique, qui repose, entre autres (c'est un sujet très vaste), sur la prise en compte de l'influence de la lune et des planètes. C'est-à-dire qu'il existe des moments bien définit pour désherber, et d'autres pour planter. Nous avions déjà pratiqué cette forme d'agriculture en Argentine.

Bienfaits des plantes

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Nous découvrons également que certaines mauvaises herbes sont comestibles. Comme l'amarante (photo de droite ci-dessous), dont les graines sont comestibles et avec des propriétés nutritives aussi intéressantes que le quinoa. Ou une espèce d'hibiscus (plante de gauche ci-dessous) dont on peut manger les pétales dans cette forme, ou faire sécher pour faire des tisanes.

Po Mei a également un champ d'Aloé Vera. Nous l'utiliserons pour faire des jus, très bon pour la santé ! Il faut enlever la pulpe de l'aloé vera, ne surtout pas mettre le vert de la plante qui est irritant, et mélanger avec de l'eau, ajouter du citron ou autre pour le goût. L'aloé est excellent pour la santé, à boire ou à mettre sur la peau !

La vie de la communauté

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Nous participons également à la vie de la communauté, qui compte environ 200 habitants.

Nous allons au repas communautaire hebdomadaire, où chaque semaine un habitant du village propose de cuisiner.

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Nous allons également au "pub" du village, une maison d'un hippie de la soixantaine qui fabrique sa bière et qui ouvre sa maison aux jeunes et moins jeunes du coin, et aux musiciens. Beaucoup d'habitants du village sont de très bons musiciens et chanteurs avec des instruments que l'on n'a pas l'habitude de voir ! De la mandoline au petit accordéon, à la flute irlandaise.

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Nous participons également aux travaux communautaires de reforestation et nous découvrons finalement le génie du village qui fabrique principalement des instruments de musique en métal et plastique. Il se produit en concert avec son pyrophone juggernaut (un orgue de feu géant!!) et livre tout un tas d’œuvres à travers le monde. Sa maison container est mobile et il peut la replier et l'expédier en bateau !

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Chez Françoise !

Po Mei ne pouvant pas nous accueillir plus longtemps (snif !), elle nous a trouvé un volontariat chez un autre membre du village, Françoise, une française de 60 ans en Australie depuis 25 ans, qui joue de l'accordéon et de la harpe, et qui vit avec "Dada" un ancien moine bouddhiste de 70 ans, né aux Etats-Unis, qui joue du tuba. Des personnages hauts en couleurs !!

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Nous savons désormais ce que c'est que de vivre avec 2 personnes radicalement différentes... Françoise une hyperactive, fofolle, qui aime (beaucoup...) le vin, la viande... et Dada, zen dans l'âme, adepte de la méditation, du yoga, végétarien, zéro alcool. Couple étonnant !!

Après la tente chez Stuart, la caravane chez Po Mei, nous voici dans une grande maison !! On monte en gamme ! Nos travaux tournent autour du jardin au début pour Adrien. Pour ma part, cuisiner pour nous tous fait partie de mes heures de travail, ce n'est pas pour me déplaire !!

Je cuisine le cerf pour la première fois et 2 tartiflettes en 2 semaines ! Sans le reblochon bien sûr, mais après 13 mois de voyage, on trouve tous les fromages bons !!

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D'ailleurs Françoise fabrique son propre fromage à partir du lait des vaches du village. Elle fabrique dans sa cuisine du paneer, de quark, de la feta et de la mozarella, des fromages simples à réaliser chez soi selon elle, Je ne manquerais pas de tester dans ma future cuisine !

Dada fait également son yaourt, très simple à réaliser également. Du coup je garde l'idée aussi plutôt que d'acheter des minis pots de yaourts en plastique au super marché, c'est quand même bien meilleur et plus écologique !

Et nous couperons encore du bambou ! Après notre échauffement chez Po Mei, nous avons coupé de nouveau des bambous, puis nous les avons éclaté en longues lamelles avec des instruments barbares (ce qui n'est pas pour déplaire à Adrien...) ! Nous avons utilisé ce bambou pour couvrir tout le toit de la terrasse.

Et voici notre oeuvre d'art finale !!

J'ai également aidé Françoise a réaliser ses "Bee's Wraps", un tissu imbibé de cire d'abeille qui sert d'emballage réutilisable (à gauche sur la photo ci-dessous).

Elle achète du tissu qu'elle découpe en plusieurs formats et qu'elle met au four avec de la cire d'abeille, on passe un petit coup de pinceau à la sortie du four pour étaler la cire et le tour est joué !

Ces wraps peuvent être lavés, et s'ils s'abiment un peu, il suffit de remettre un peu de cire. On peut s'en servir pour recouvrir les aliments dans le frigo (à la place du film plastique), pour ses sandwichs, ou l'emmener chez son fromager pour repartir avec son fromage dans ses petites wraps.

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Françoise nous initiera également au "Kombucha", une boisson qui existe depuis 2000 ans et dont nous n'avions jamais entendu parlé (à droite sur la photo ci-dessous, le truc visceux !). C'est un mélange vivant composé de bactéries et de levures laissées à macérer dans un mélange de thé vert (ou noir) et du sucre durant 8 à 10 jours. On obtient un jus fermenté légèrement pétillant qui est une boisson probiotique, vantée pour ses nombreuses propriétés anticancer, détoxifiante, pour la perte de poids ou pour la santé de l’intestin et du foie. Pas de preuves scientifiques toutefois !

Et l'Australie ne serait pas l'Australie sans nos amis les bêtes ! Bon pour la première bestiole, que j'ai découverte à la lampe torche de nuit, je m'en serais bien passée !! Je nomme le charmant (?!) python ! A priori celui-ci était un bébé, je le trouve bien grand pour un bébé... peut-être la trouille du premier serpent ? Heureusement il s'en ira de devant la porte de notre chambre au bout d'une journée.

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Nous préférons de loin admirer les centaines de cacatoès voler au-dessus de nos têtes tous les jours

Brisbane

Pour finir nos cinq semaines en Australie, nous avons passé 3 jours à Brisbane, un retour à la civilisation pour nous, après autant de temps dans des endroits reculés. Nous avons bien profité des navettes fluviales, et des musées qui sont gratuits à Brisbane.

Nous passerons nos dernières nuits en couchsurfing, très sympa pour clôturer cette dernière page occidentale, avant de se tourner.... vers l'orient et de s'envoler pour Bali.

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